Colère des pères face au piétinement de la résidence alternée

 

La sénatrice Mme Nathalie Delattre interroge le Ministère de la justice sur le fait que la France a un des taux de résidence alternée parmi les plus faibles d'europe. La résidence alternée est en effet pratiquée par 12% des parents séparés, là où plusieurs pays ont des taux de 20 à 30%. Alors qu'elle "gagne du terrain" partout dans le monde, et que la loi est entrée en vigueur en France en 2002, les pères, principaux concernés par le risque de devenir des parents de "second zone", ne comprennent pas ce piétinement, résultant principalement de l'attitude des magistrats.

De fait, selon la Sénatrice se serait pas moins de 14 000 enfants qui chaque année seraient soumis au régime de la garde classique, soit 4 à 6 jours par mois, en période scolaire, "alors même que les deux parents expriment clairement leur volonté de s'impliquer dans l'éducation, le développement et le quotidien des enfants".  Elle rappelle alors que dans plus de 60 % des cas, s'il y a désaccord entre les parents séparés, les juges fixent la résidence chez la mère et refusent la garde alternée. 

La sénatrice rappelle que la résidence alternée est une solution moderne éprouvées par des dizaines de milliers de familles, et qu'elle devrait être le principe sauf en cas de contre-indication majeure pour l'intérêt de l'enfant, comme par exemple des violences de la part de l'un des deux parents.

Question écrite n° 23431 de Mme Nathalie Delattre (Gironde - RDSE) publiée dans le JO Sénat du 24/06/2021 - page 3924